Bref historique des Églises Protestantes Réformées Évangéliques
« Des églises réformées de tendance évangélique tracent, depuis plus d’un siècle, un sillon particulier dans le champ du protestantisme français. Éléments constitutifs de la plus grande union d’Églises protestantes en 1872, elles se trouvèrent isolées en 1938 après avoir refusé le pluralisme doctrinal inhérent à la constitution de la nouvelle Église Réformée de France. Les Églises Protestantes Réformées Évangéliques ( anciennement appelées EREI) continuèrent donc leur chemin entre la grande ERF (aujourd’hui EPUDF) et les jeunes Églises de la mouvance évangélique. »
(Extrait du livre « Église réformée évangélique – les leçons de l’histoire » de Maurice LONGEREIT.)
Au début du XXème siècle, existait en France, à côté des Églises Évangéliques Libres et des Églises Méthodistes deux grandes Unions d’Églises protestantes directement issues de la Réforme du XVIème siècle :
• l’Union des Églises Réformées avec cent cinquante Églises environ,
• l’Union Nationale des Églises Réformées Évangéliques avec approximativement quatre cent cinquante Églises.
La première guerre mondiale (1914-1918), marquée à la fois par une véritable hécatombe humaine et en même temps par un rapprochement vécu au niveau de l’aumônerie aux armées, constitua un tournant dans les mentalités.
Au cours de la période qui suivit et qui fut dominée en particulier par un nouvel essor de la théologie, l’œcuménisme, mais aussi des crises économiques, l’exigence de l’unité s’imposa aux yeux de beaucoup.
C’est ainsi qu’en 1938, à la suite de pourparlers engagés dès le début des années 30, un grand nombre d’Églises locales appartenant à plusieurs dénominations, décidèrent de s’unir pour former l’Église Réformée de France (ERF), aujourd’hui appelée Eglise Protestante Unie De France (EPUDF).
Quelques communautés, cependant, bien qu’elles fussent, elles aussi, très désireuses de manifester l’unité du corps du Christ, renoncèrent, pour des raisons doctrinales essentiellement, à faire partie de cette nouvelle institution. Elles décidèrent de maintenir à la base de leur existence, et ce, sans restriction aucune, la Déclaration de Foi de 1872, celle-ci affirmant notamment avec toutes les Églises de la Réformation dans leurs divers symboles « l’autorité souveraine des Saintes Écritures en matière de foi, et le salut par la foi en Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, mort pour nos offenses et ressuscité pour notre justification ».
Ces communautés donnèrent naissance à l’Union Nationale des Églises Réformées Évangéliques Indépendantes (EREI) aujourd’hui appelé UNEPREF (Églises Protestantes Réformées Évangéliques) . Cette situation institutionnelle est demeurée inchangée jusqu’à aujourd’hui.
Etant membre de la Fédération Protestante de France, nous vivons aujourd’hui en bonne entente avec différentes Unions d’Églises : qu’elles soient réformée, luthérienne, évangélique, baptiste ou d’une autre sensibilité théologique. Ce système fédératif permet une coopération fraternelle sans pour autant nier la diversité doctrinale et ecclésiale.
Notre union d’églises est également membre fondateur du Conseil National des Evangéliques de France (CNEF) et union associée au CNEF.
Notre Union est aussi engagée au sein de la Cevaa et du Défap. Nous avons à cœur de propager la Parole de l’Évangile en France comme dans le monde entier, en partenariat avec nos frères et sœurs en CHRIST qui œuvrent à l’étranger.
A noter :
Le terme Réformé entend bien montrer le lien historique mais aussi théologique avec les origines de la Réforme en France. La redécouverte de la pensée du Réformateur Jean Calvin (notamment grâce à la Faculté de théologie d’Aix-en-Provence), ainsi que la place de la Confession de foi de La Rochelle dans la Discipline et la vie de l’Union d’Églises en sont la démonstration ;
L’adjectif Évangélique (et non pas « évangéliste ») est à prendre dans le sens qu’il revêtit, d’abord en Angleterre (evangelical) puis en France au cours du XIXème siècle, à savoir pour désigner une branche du protestantisme attachée à l’autorité de la Bible et à une forme de spiritualité qui mettra l’accent sur la nécessité de se « convertir » à Jésus-Christ dans une démarche intérieure et personnelle.